Top des expressions québécoises

Montréal fait partie d’une communauté francophone : celle des Québécois. Certes, nous partageons la même langue. Mais n’oublions pas qu’un océan nous sépare, et nous avons évolué dans deux pays différents. Les différences culturelles et linguistiques se repèrent vite. Au Québec, les titres de film apparaissent toujours en français ; Dirty Dancing devient Danse lascive, par exemple.

L’accent de ces Canadiens complique notre compréhension de certaines phrases. Qui plus est, certains mots et expressions leurs sont propres. Focus sur quelques expressions québécoises susceptibles de vous servir lors de votre voyage à Montréal.

Tabarnak !

De la même manière que le « p***** » français, ce juron exprime la colère, le mécontentement. Il dérive du « tabernacle », meuble qui garde le vase contenant les osties. Ce mot familier sort régulièrement de la bouche des québécois.

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Il pleut à boire debout

En France, nous dirions qu’ « il pleut comme vache qui pisse. » L’équivalent québécois indique une forte pluie également. Une expression récurrente à Montréal, sachant que le soleil laisse régulièrement place aux averses. Son équivalent s’agissant de la neige : « il tombe des peaux de lièvre », en référence à la couleur blanche du pelage de ces animaux.

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Cogner des clous

Un soir, vous regardez un film. Confortablement installé dans le canapé, le sommeil commence à vous emporter. Vous somnolez, le crâne tombant à plusieurs reprises alors que vous essayez de vous ressaisir. A ce moment, vous « cognez des clous ». Cela se rapporte aux mouvements de la tête qui ne cesse de monter et descendre, à l’image d’un marteau.

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Pantoute

« Tu étais au concert hier ? –Pantoute ! » Difficile de comprendre cette phrase sans connaître le sens de ce mot. Il équivaut à notre « pas du tout », et en représente étymologiquement la contraction. Cette expression s’utilise dans plusieurs situations dans le but d’exprimer la négation : « je ne le connais pas pantoute. »

Tiguidou

Ce mot à connotation positive prend divers sens en fonction de la tournure de la phrase. « Je le trouve tiguidou » veut dire que l’on considère cette personne géniale. « Mon devoir, c’est tiguidou » indique que ce travail est terminé. Il peut également servir à donner son approbation : « je suis tiguidou avec toi ».

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Attache ta tuque (avec d’la broche)

« Tiens-toi prêt, la pluie revient demain ! », dirait-on. Au Québec, ils emploient une expression un peu plus farfelue : « attache ta tuque ! ». D’autres ajouteront « avec d’la broche » après ces trois mots afin d’accentuer le propos. La tuque, c’est le bonnet d’hiver ; la broche, le fil de fer. Littéralement, l’expression fait allusion aux vents violents susceptibles d’arracher le couvre-chef de son propriétaire. La signification se veut positive ou négative, selon le message à faire passer.

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L’affaire est ketchup

On ne parle pas ici de la sauce qui accompagne les frites et autres aliments en tout genre. Cette phrase signifie qu’une tâche s’est bien terminée, ou qu’une activité se déroule au mieux. Sa connotation positive lui vaut une utilisation régulière dans tout type de situation. Par exemple, cette expression peut s’employer à la fin d’une journée de travail assez active.

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Avoir des bibittes

Rangez votre esprit mal tourné, il n’est pas question de parties génitales ici. Les bibittes, au Québec, ce sont des problèmes personnels. Rien de vulgaire dans cette expression, que l’on peut utiliser dans une discussion avec son patron. « As-tu des bibittes ? – Pantoute, l’affaire est ketchup maintenant ! »

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Tomber en amour

La signification de cette expression transparaît assez aisément, même si l’aspect soudain est mis en avant dans cette phrase typiquement québécoise. Nous l’utilisions pour dire « tomber amoureux » au XVIIe siècle, et la phrase demeure utilisée au Canada. Elle se calque mot pour mot sur l’anglais « to fall in love ».

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Frencher son chum/sa blonde

Si vous partez à Montréal et que vous rencontrez l’amour, certains diront que vous « frenchez » cette personne. Il existe peu d’anglicismes au Québec, mais ce mot signifiant « embrasser » constitue une entorse à la règle. « Frencher », c’est le « french kiss » que l’on peut conjuguer comme un verbe français. Vous « frencherez » donc un « chum » si son sexe est masculin. Au féminin, les québécois emploient le terme « blonde », quelle que soit la couleur de cheveux de la personne embrassée.

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Les expressions québécoises utilisées à Montréal sont particulièrement nombreuses. Quoi qu’il en soit, ces quelque mots et phrases devraient vous permettre de comprendre les bases du patois montréalais et de vous exprimer comme un véritable Québécois !